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Libye: les forces anti-Haftar reprennent la ville de Gharyan

Les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA) ont annoncé ce mercredi avoir repris aux troupes du maréchal Khalifa Haftar la ville stratégique de Gharyan, à 100 km au sud-ouest de Tripoli, où était basé le centre de commandement des forces pro-Haftar.

"Gharyan est sous notre contrôle total", a indiqué à l'AFP Moustafa al-Mejii, porte-parole des forces du GNA, faisant état de plus de 18 prisonniers et de dizaines de morts dans le camp de Haftar.

Plus tôt, le porte-parole des forces du maréchal Haftar a accusé des "cellules dormantes" d'avoir facilité l'entrée des troupes du GNA dans une partie de Gharyan, sans reconnaître la perte de la ville.

Il a précisé que les combats se poursuivaient et que la situation était "sous contrôle". 

M. Mejii s'est félicité de son côté d'une "victoire importante" sur le plan stratégique et moral, affirmant s'attendre à un "effondrement" des forces de Haftar.

Des images des forces du GNA patrouillant dans Gharyan ainsi que des vidéos de prisonniers présentés comme des combattants pro-Haftar, ont circulé sur les réseaux sociaux.

Sur leur page Facebook, les forces du GNA ont indiqué avoir bien préparé l'opération pour reprendre la ville "en moins de 24 heures", en s'appuyant sur une "rébellion de l'intérieur de la ville" et des raids aériens. 

"Perdre Gharyan signifie perdre le centre principal des opérations, des mois d'approvisionnement, un hôpital de campagne et des équipements important pour les opérations" des forces pro-Haftar, a indiqué Mohamed Eljarh, analyste libyen sur son compte Twitter.

M. ElJarh a estimé que la reprise de la ville par les pro-Haftar sera "une tâche très difficile". 

Après une progression rapide depuis l'est et le sud du pays, le maréchal Haftar s'était emparé rapidement de Gharyan le 2 avril, avant de lancer deux jours plus tard son offensive contre Tripoli où est basé le GNA, reconnu par la communauté internationale. 

Mais ses forces piétinent depuis près de trois mois aux portes de la capitale, barrées par les forces loyales au GNA qui avaient annoncé une contre-offensive.

Des combats se déroulent quotidiennement dans la banlieue sud de la capitale et au sud de la ville, faisant plus de 700 morts et 4.000 blessés ansi que près de 100.000 déplacés, selon les agences de l'ONU. 

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